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Lait bon pour la santé

Le lait est-il bon pour la santé ?

Encensé pendant un demi-siècle puis décrié depuis quelques décennies, le lait est-il bon pour la santé ? Quels sont les bienfaits du lait ? Quels sont ses méfaits ? Provoque-t-il des troubles digestifs ? Toutes les réponses.

Le lait : un aliment riche en nutriments

Produit naturellement par tous les mammifères femelles, le lait est destiné à l’alimentation des petits et contient par conséquent tout ce qui est nécessaire à leur croissance. Le lait est donc particulièrement riche en nutriments (1).

Calcium, magnésium, vitamines

Les principaux nutriments contenus dans le lait sont : le calcium, le magnésium et les vitamines. 100 mL de lait de vache apportent ainsi en moyenne 120 mg de calcium (soit entre 10 % et 15 % de l’ANC chez les enfants et les adultes), 11 mg de magnésium (soit 3 % des ANC chez la femme adulte) mais aussi 1 UI de vitamine D ainsi que 0,5 microgrammes de vitamine B12 (2).

Le lait est riche en protéines

Le lait est également composé en moyenne de 3,4 g de protéines pour 100 mL, notamment la caséine (qui représente 80 % des protéines du lait), la lactoglobuline, la lactalbumine, l’albumine et la lactoferrine (3). Cette dernière (qui existe sous forme de complément alimentaire, comme Lactoferrin) est riche en immunoglobuline et est l’un des composants les plus actifs du colostrum (lui aussi disponible sous forme de complément, par exemple Colostrum), le premier lait maternel.

Lors de la formation du fromage, la caséine fait cailler le lait et se concentre dans le produit fini tandis que les autres protéines, solubles, sont évacuées dans le « petit-lait », ou lactosérum. C’est pourquoi les fromages sont extrêmement riches en protéines (de l’ordre de 20 g à 30 g pour 100 g) (4).

Lait, sucres et graisses

Le lait est aussi un produit plus ou moins gras, dont la teneur en lipides est comprise entre 1 g et 50 g pour 100 mL selon le type de lait et le type d’élevage. La particularité de ces lipides est que 60 % sont des acides gras saturés.

Enfin, le lait contient du lactose, un glucide spécifique au lait. Ainsi, le lait maternel humain est plus riche en lactose que le lait de vache : 60 g par litre en moyenne contre 45 g par litre (5).

Lait, croissance, évolution

Petite histoire de la consommation du lait

Les laits animaux ne sont consommés par l’Humanité que depuis la naissance de l’agriculture, avec la domestication, il y a environ 10 000 ans (sur 3 millions d’années d’évolution de l’organisme humain).

Cependant, le lait étant une denrée extrêmement périssable, l’Humanité a essentiellement consommé des produits dérivés du lait pendant des millénaires : fromages, beurre, yaourts, laits fermentés (6).

Ce n’est qu’au 20ème siècle, avec la démocratisation de l’électroménager, et sous l’impulsion de l’industrie laitière, que le lait « frais », non transformé, est devenu un produit central de l’alimentation occidentale.

Le lait : l’aliment indispensable pour la croissance des enfants

Si le lait maternel est indispensable au développement de l’enfant lors des premiers mois de la vie, rapidement, les mammifères ont vocation à se sevrer du lait pour adopter leur alimentation définitive.

Dès lors, chez de nombreux humains, l’organisme cesse progressivement de produire une enzyme spécifique, nécessaire à une bonne digestion du lactose : la lactase. Cette dernière le décompose en effet en deux sucres plus simples, le glucose et le galactose, facilement absorbés par l’intestin (7).

Lorsque le corps ne produit plus ou peu de lactase, tout ou partie du lactose est conservée intacte dans l’intestin. N’étant alors pas complètement digéré, il est fermenté par des bactéries, ce qui provoque des troubles digestifs.

Ainsi, en Europe, environ 40 % des adultes digèrent mal le lactose. En Asie, certaines études suggèrent que près de 100 % de la population ne le digère pas !

Troubles digestifs : intolérance ou allergie ?

Cette mauvaise digestion du lactose provoque de nombreux symptômes plus ou moins gênants :

  • ballonnements ;
  • flatulences ;
  • douleurs abdominales parfois violentes ;
  • diarrhées.

Tous ces troubles digestifs sont les signes d’une intolérance au lactose. Mais contrairement à une idée reçue : il n’existe pas d’allergie au lactose !

Il existe en revanche une allergie aux protéines de lait de vache. Cette dernière touche cependant quasi exclusivement des nourrissons (de l’ordre de 1 bébé sur quarante) et disparaît vers 1 ou 2 ans. Il est également à noter que l’allergie aux protéines de lait de vache provoque certes des symptômes digestifs similaires à ceux de l’intolérance au lactose mais, en plus, des réactions cutanées telles que de l’eczéma (8).

Le lait est-il bon pour la santé : les réponses à vos questions

Boire 1 L de lait par jour : est-ce mauvais pour la santé ?

1 litre de lait correspond peu ou prou à la recommandation du Programme National Nutrition Santé français pour les enfants, soit 3 à 4 portions équivalentes à 1 verre de lait (9). Il est cependant à noter que cette recommandation est deux fois supérieure à celle de l’OMS (10).

Pour un adulte, il est difficile de considérer que boire 1 L de lait par jour serait dangereux. Cependant, cela ne serait pas nécessairement ni très raisonnable, ni très utile.

D’une manière générale, il est préférable de s’en tenir à des doses adaptées à ses besoins : si vous tolérez bien un bol de lait le matin au petit-déjeuner, pourquoi vous en priver ? Mais pourquoi boire 1 L de lait dans la journée ?

En effet, les recommandations du PNNS et de l’OMS concernent un apport recommandé en calcium. Si votre alimentation, par ailleurs, vous apporte suffisamment de ce minéral, ou si vous suivez une supplémentation en calcium, alors vous pouvez vous contenter de ne consommer que la quantité de lait qui vous convient et que vous arrivez à digérer.

Boire du lait fait grossir ?

Non, boire du lait ne fait pas grossir. Sauf si vous consommez exclusivement du lait entier. Le lait demi-écrémé est en effet assez peu calorique (de l’ordre de 420 kcal pour 1 litre) et peu gras (de l’ordre de 1,5 g de lipides pour 100 mL). Cela dit, en plus du gras, le lait contient du sucre, il est donc préférable de s’en tenir à une consommation raisonnable.

À titre d’exemple, le fromage, en revanche, apporte en moyenne 420 kcal… pour 100 g ! Et ce, avec 33 % de matières grasses en moyenne. Sur ce plan, il vaut donc mieux faire attention au fromage qu’au lait !

Le lait est-il bon pour les adultes ?

Le lait n’est ni bon ni mauvais pour les adultes. Il n’est mauvais que pour ceux qui ne le digèrent pas ou le digèrent mal.

S’il semble inadéquat d’encenser le lait comme étant un aliment miracle et sans défaut, il semble absurde de la diaboliser, en tout cas pour des raisons de santé ou pour ses supposés méfaits. Attention aux excès de lait, toutefois, comme nous allons le voir…

Boire trop de lait : conséquence

Les études concernant la consommation excessive de lait sont nombreuses. Cependant, leurs résultats diffèrent beaucoup et parfois se contredisent. Il est donc délicat de dresser avec certitude la liste des méfaits d’une consommation abusive de lait.

Cependant, il semblerait que :

  • selon certaines études, une alimentation trop riche en lait et en calcium pourrait favoriser le développement de cancers du sein et de cancers de la prostate (11) ;
  • le lait contenant du cholestérol, boire trop de lait pourrait avoir pour conséquence de favoriser les maladies cardiovasculaires… surtout si votre mode de vie est majoritairement sédentaire et que vous présentez d’autres cofacteurs (12).

Concernant les risques de fractures et la santé des os, les études se contredisent constamment : assez logiquement, nombreuses sont celles qui vantent le lait pour son apport en calcium et en vitamine D tandis que d’autres avancent que boire trop de lait favorise les fractures de hanche chez les femmes ménopausées.

Comme souvent, la vérité semble donc être au milieu : boire du lait n’est pas dangereux pour la santé, tant qu’il est consommé avec modération !

Quel est le meilleur lait pour adultes ?

Le meilleur lait pour les adultes est celui qu’ils digèrent sans problèmes et qui leur apporte du plaisir. Si vous aimez le lait de vache et que vous n’avez pas de troubles digestifs, faites-vous plaisir tant que votre consommation reste raisonnable. Si vous aimez le lait de soja ou d’avoine (ou n’importe quel autre « lait végétal ») pour son goût, sa facilité à digérer ou pour des raisons environnementales, faites-vous plaisir ! Vous pouvez également découvrir les bienfaits du lait de coco.

Comme souvent, le plus important est de rester à l’écoute de son corps : si vous avez des douleurs abdominales et des diarrhées dans les 30 minutes à 2 heures suivant la consommation de laitage animal, alors vous souffrez peut-être d’une intolérance au lactose.

Vous pouvez alors commencer par une éviction totale de laitages pendant quelques semaines puis les réintroduire petit à petit jusqu’à trouver la dose ou le produit laitier qui ne vous convient pas. Cela vous permettra d’adapter votre alimentation.

Vous pouvez également utiliser des enzymes sous forme de compléments alimentaires pour vous aider à digérer le lait (comme Digestive enzymes, qui contient de la lactase, l’enzyme qui digère le lactose et vous aide donc à éviter bien des problèmes de digestion).

Le conseil SuperSmart

Références scientifiques

  1. PEREIRA, Paula C. Milk nutritional composition and its role in human health. Nutrition, 2014, vol. 30, no 6, p. 619-627.
  2. POINTILLART, A. et GUÉGUEN, L. Le lait est-il indispensable pour couvrir les ANC en calcium. Sciences des aliments, 2006, vol. 26, no 6, p. 509-515.
  3. WONG, Dominic WS, CAMIRAND, Wayne M., PAVLATH, Attila E., et al.Structures and functionalities of milk proteins. Critical Reviews in Food Science & Nutrition, 1996, vol. 36, no 8, p. 807-844.
  4. URUAKPA, F. O., ISMOND, M. A. H., et AKOBUNDU, Enoch NT. Colostrum and its benefits: a review. Nutrition research, 2002, vol. 22, no 6, p. 755-767.
  5. CHILLIARD, Yves et FERLAY, Anne. Dietary lipids and forages interactions on cow and goat milk fatty acid composition and sensory properties. Reproduction Nutrition Development, 2004, vol. 44, no 5, p. 467-492.
  6. WARINNER, Christina, HENDY, Jessica, SPELLER, Camilla, et al.Direct evidence of milk consumption from ancient human dental calculus. Scientific reports, 2014, vol. 4, no 1, p. 1-6.
  7. KUCHAY, Raja Amir Hassan. New insights into the molecular basis of lactase non-persistence/persistence: A brief review. Drug Discoveries & Therapeutics, 2020, vol. 14, no 1, p. 1-7.
  8. https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/intolerance-lactose/definition-symptomes
  9. https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/121813/file/154265_1387.pdf
  10. http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/37366/1/WHO_TRS_230_fre.pdf
  11. JAIN, Meera. Dairy foods, dairy fats, and cancer: a review of epidemiological evidence. Nutrition Research, 1998, vol. 18, no 5, p. 905-937.
  12. HUTH, Peter J. et PARK, Keigan M. Influence of dairy product and milk fat consumption on cardiovascular disease risk: a review of the evidence. Advances in nutrition, 2012, vol. 3, no 3, p. 266-285.

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